La lutte contre les packaging en plastique n’a plus rien d’une tendance.

Tandis que les conséquences de la pollution ne cessent de nous alarmer, les industriels travaillent d’arrache-pied à la mise en place de nouvelles solutions. Aux côtés du carton et du papier qui se sont refait une belle place parmi nos emballages, apparaissent également d’autres alternatives. Fibre de roseau, algues, champignons…

Certaines idées sont encore expérimentales, d’autres commencent déjà à faire leurs preuves. Toutes nous laissent en tout cas entrevoir la possibilité d’un comportement plus  responsable et plus écologique à l’avenir.

 

Pourquoi renoncer au plastique ?

À sa démocratisation dans les années 70, le plastique a fait sa petite révolution.

Une grande polyvalence d’utilisation le tout à moindre coût, forcément la plupart des secteurs en ont fait leur matériau de prédilection. Mais les années passant ont fini par mettre en avant ses limites.

Une prise de conscience effectuée presque dans l’urgence, alors que la fabrication de plastique a littéralement explosé depuis le début du siècle.

 

Comment obtient-on le plastique ?

Issu d’une ressource non-renouvelable, le pétrole, le plastique est obtenu par le mélange de différents  matériaux et composants chimiques. Parmi eux, le polymère que l’on rencontre sous bon nombre de formes, associé à des caractéristiques différentes.

Le plastique prend alors des formes tout aussi diverses, reconnaissables sur les emballages à l’aide d’un marquage de 1 à 7. Très nocives pour la santé, les catégories 1, 3, 6 et 7 sont particulièrement à éviter.

  • Catégorie 1 : Le PET.  Reconnu cancérigène, c’est le plastique le plus utilisé (bouteilles d’eau, barquettes…).

 

  • Catégorie 3 : Le PVC. On y retrouve des phtalates et du bisphénol, ce qui fait qu’il n’est généralement pas utilisé dans les packagings alimentaires.

 

  • Catégorie 6 : Le PS. Très toxique en particulier lorsqu’il est chauffé. C’est la vaisselle jetable ou les emballages de nos yaourts par exemple.

 

  • Catégorie 7 : Ce sont les autres plastique tels que ceux que l’on retrouve dans les accessoires électroniques ou automobiles.

 

La pollution visuelle

Le plastique est source d’une quantité colossale de déchets. Lorsque l’on sait que la vaste majorité du plastique sera jeté dans les 2 minutes suivant son utilisation, et que 91 % du plastique produit n’est pas recyclé…  Les chiffres donnent rapidement le tournis.

Alors bien sûr, il y a les options de l’incinération ou de l’enfouissement. Mais la première relâche dans l’atmosphère un taux plus qu’alarmant de substances toxiques tandis que la seconde favorise la pollution du sol et des eaux. D’autant que certains déchets plastiques peuvent mettre jusqu’à 1000 ans à se dégrader, et qu’ils ne disparaissent jamais totalement.

 

Corinne Lepage.
Corinne Lepage.

 

Résultat, ça déborde. De nouvelles décharges fleurissent partout sur la planète pour soulager les anciennes déjà saturées. Et il devient de plus en plus rare de se promener sans tomber ça et là sur quelques vestiges de notre consommation abandonnés dans la nature.

Les mers ne sont pas un espace infini. Elles ne peuvent plus être l’ultime poubelle.

Corinne Lepage.

 

Des dangers pour la santé

Grâce aux études menées ces dernières années, on sait désormais que la plupart des éléments toxiques présents dans les composants plastique migrent vers les aliments.

Sur ce point, on pense notamment au bisphénol A. Source de cancer, de troubles cardio-vasculaires, de problèmes intestinaux ou d’infertilité, c’est l’un des plus dangereux qui soit.

Des risques d’autant plus grands que l’utilisation combinée d’un emballage plastique et du micro-ondes favorise encore davantage la diffusion de  perturbateurs endocriniens tels que le bisphénol A. En agissant directement au cœur des hormones, ils peuvent à terme causer un grand nombre de troubles neurologiques ou de malformations congénitales.

 

Un risque pour la biodiversité

Au-delà du plastique présent en surface, il y a aussi celui, plus dangereux encore, que l’on ne voit pas.

Chaque année, ce sont environ 13 millions de tonnes de plastique qui se retrouvent dans les océans. Et au rythme où vont les choses, on estime qu’en 2050, les eaux du globe contiendront autant de plastique que de poissons.

 

Un risque pour la biodiversité
Un risque pour la biodiversité

 

Des sacs, des bouteilles, des pailles, des contenants de toutes sortes qui piègent les animaux marins ou qui sont avalés par mégarde. En plus de causer l’effondrement de la biodiversité, le plastique ainsi ingéré remontera la chaîne alimentaire pour se retrouver jusque dans nos assiettes.

Nous consommerions ainsi l’équivalent d’une carte de crédit de plastique chaque semaine.

 

Comment éliminer le plastique de mes packagings ?

Prise de conscience oblige, un amendement particulier a été ajouté en 2019 au projet de loi sur l’économie circulaire. L’interdiction des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040. 

Et ça tombe bien puisque cela répond dans le même temps aux nouvelles attentes des consommateurs. Plus de la moitié d’entre eux considère désormais la recyclabilité et la durabilité des emballages comme des facteurs d’achat déterminants.

 

Un emballage écologique, qu’est-ce que c’est ?

Encore faut-il savoir en quoi consiste un emballage écologique. L’écoconception que l’on rencontre de plus en plus aujourd’hui désigne des emballages : 

  • Fabriqués à partir de matériaux sains tout au long de leur cycle de vie.

 

  • Conçus de manière à optimiser l’utilisation d’énergie et de matière.

 

  • Fabriqués et acheminés en ayant recours à des énergies renouvelables.

 

  • En accord avec les exigences actuelles en termes de coûts et de performances.

 

  • Récupérés et transformés dans des circuits ouverts ou fermés.

 

Quelles alternatives au plastique ?

De la plus classique à la plus innovante, les alternatives au plastique se bousculent. La réduction des matériaux ayant une empreinte écologique trop élevée est devenue une préoccupation centrale pour les marques !

 

Papier et carton 

Impossible bien sûr de passer à côté papier et du carton ! Élément central parmi les matériaux d’aujourd’hui, on apprécie le carton pour son coût abordable et pour sa robustesse.

Renforcé avec une double ou une triple paroi, les packagings en carton pourront supporter de lourdes charges et répondre à toutes les exigences esthétiques. Ils sont aussi généralement obtenus à partir de matières renouvelables et prendront, en fin de vie, le chemin d’une filière de recyclage pour être transformés.

 

Un ensemble de packaging
Papier et carton

 

Pour vous aider dans votre démarche, MonPackaging vous propose une large gamme d’emballages écologiques. Pas de colle, des matériaux issus de forêts protégées, et toujours un maximum d’effet !

 

Amidon de maïs

Issus d’une ressource renouvelable, biodégradable et compostable, les emballages à base d’amidon de maïs sont tout doux pour l’environnement. On les retrouve majoritairement dans les emballages alimentaires, principalement les plats à emporter.

 

Fibre de roseau

La fibre de roseau transformée en matière nous vient tout droit du Japon. Il faut dire que les roseaux poussent très vite et ne sont pas en concurrence avec d’autres cultures comme le sont par exemple les plantes destinées au biodiesel. En fin de vie, les emballages de ce type pourront être compostés et réutilisés comme fertilisants.

 

Bagasse

La bagasse très simplement, c’est la pulpe de canne à sucre. Plus qu’un simple emballage, on la retrouve plutôt en remplacement d’isolants non écologiques tels que la mousse de polystyrène. Elle convient ainsi particulièrement aux contenants jetables.

 

Bioplastiques

Le terme bioplastique englobe en réalité de type de plastiques bien distincts :

  • Les plastiques biosourcés, issus majoritairement de ressources d’origine végétale. Bien que fabriqués sans pétrole, ils pourront toutefois être aussi polluants dans la nature que leur alternative traditionnelle.

 

  • Les plastique biodégradables, mieux réglementés et  capables de se décomposer plus rapidement une fois exposés à la lumière du jour.

 

C’est ce dernier que l’on retrouve majoritairement dans les alternatives écologiques d’aujourd’hui. Dans un cas comme dans l’autre pourtant, les problèmes ne sont pas vraiment résolus et l’on constate même que le plastique biodégradable se décompose souvent moins bien en conditions réelles qu’en laboratoire

L’alternative la plus durable reste finalement d’opter pour des contenants réutilisables (verre, terre, acier, carton rigide) qui ne finiront pas leur vie à la poubelle après la première utilisation.

Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge.

Winston Churchill.

 

Un changement tout en douceur

Vous avez de grandes idées et très certainement hâte de les mettre en place mais n’oubliez pas d’y aller progressivement.

Une refonte globale de votre identité visuelle pourra être envisagée. Nouveau logo, nouveau design, faites souffler un vent de fraîcheur sur votre image de marque afin de coller au mieux à vos nouvelles valeurs.

 

Un changement tout en douceur
Un changement tout en douceur

 

Des valeurs sur lesquelles vous n’hésiterez d’ailleurs pas à communiquer ! Vos clients doivent être tenus informés des changements en cours dans vos campagnes marketing quel que soit leur support. Cela pourrait devenir un levier essentiel dans le comportement de vos consommateurs.

 

Mais comme évoqué précédemment, allez-y pas à pas. Commencez par commander quelques échantillons afin de vérifier vous-même la qualité de votre nouvel emballage. Effectuez une nouvelle commande plus importante pour amorcer une première distribution. Vous augmenterez la taille de vos commandes en fonction de la réponse de vos clients.

 

Et bien entendu, il est possible que vos tarifs doivent évoluer en conséquence. Certains emballages composés à 80 % de matériaux recyclés vous sont proposés autour de 0,25 euro la pièce. Cependant, en fonction de vos différents postes de dépense, peut-être sera t-il nécessaire d’adapter vos prix.

 

Packaging sans plastique : Quand les grandes marques montrent l’exemple !

Si les projets écologiques se multiplient à tous les niveaux, les marques ne sont pas en reste. Et l’on constate qu’elles déploient régulièrement de grands efforts de création !

 

Corona

Des anneaux portes-canettes fabriqués en fibre moulée biodégradable. La matière, que l’on retrouve désormais dans les couvercles des gobelets McDonald’s par exemple, permet de nombreuses possibilités d’emballage.

 

Des anneaux en fibre moulée pour Corona.

 

Aux côtés de la marque de bière Corona, c’est aussi Coca-Cola qui a tenté l’expérience.

 

Daddy

Fini le plastique pour la marque Daddy ! Son emballage plastique transparent avec bec verseur lancé en 2017 à désormais trouvé un remplaçant.

 

Du papier kraft pour Daddy.

 

Le papier kraft brut à d’ores et déjà permis de diminuer de 70 % la part de plastique de l’emballage, sans rien enlever à ses performances. Ne reste qu’à travailler sur la création d’un nouvel effet de transparence qui faisait l’une des marques de fabrique du précédent emballage.

 

Fleury Michon

Pour tenter de réduire le plastique utilisé pour emballer ses plats cuisinés, c’est au bois qu’a fait appel Fleury Michon.  Ses nouvelles barquettes sont dotées d’un papier alimentaire placé au fond pour isoler le plat du contenant et peuvent aller au four comme au micro-ondes.

Du bois pour Fleury Michon.

Un film plastique reste présent pour protéger le plat cuisiné de l’humidité. L’effort est tout de même louable puisque de 20 grammes de plastique par emballage, la marque est passée à 3 grammes seulement.

 

Candia

Les briques alimentaires utilisées pour les jus, le lait ou certaines sauces toutes prêtes sont généralement constitués d’un mélange de carton, d’aluminium et de plastique. En d’autres termes, seul l’un de ces éléments, le carton, se recycle facilement .

Du carton pour Candia.

C’est la raison pour laquelle Candia propose désormais une toute nouvelle brique sans aluminium et composée de 75 % de carton recyclable issu de forêt gérées durablement. Alors bien sûr, les 25 % restants sont fait de plastique.

Mais l’on apprécie tout de même l’autre nouveauté à savoir la disparition du film plastique autour du pack. Nous y retrouvons à la place un carton 100 % recyclé et recyclable.

 

Vittel

Du plastique oui, mais celui-ci est recyclé ! Lancée récemment, la nouvelle bouteille d’eau Vittel de 75 cl est composée exclusivement de polyéthylène téréphtalate, ou PET,  recyclé.

 

Du PET recyclé pour Vittel.

 

 L’objectif à terme pour le groupe sera de proposer  des emballages 100 % recyclables ou réutilisables d’ici 2025.

 

Danone

Pas facile d’éliminer le plastique dans un rayon majoritairement constitué de polystyrène choc. Et pourtant, Danone s’est lancé dans l’aventure.

 

Du PET pour Danone.

 

C’est le PET que l’on retrouve aussi dans les nouveaux pots de yaourts «aux fruits d’ici» qui intègrent 30 % de résine recyclée. L’opercule et l’étiquette sont également en PET et sécurisées sans PVC avec une colle thermosoluble.

Une vraie nouveauté que la marque espère étendre à l’ensemble de ses pots d’ici à 2025.

Autant de changements qui s’accompagnent d’une forme de revirement au niveau du design et de la communication pour un packaging pleinement efficace. Place aux styles minimalistes et à une vraie transparence envers le consommateur !

Des choix stratégiques qui ne vous empêcheront en aucun cas de vous démarquer.

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