Dans le secteur dynamique du packaging, la gestion des risques et la capacité d’adaptation face aux changements a tout d’un véritable mécanisme de survie. Un simple emballage soigneusement conçu pourra faire toute la différence.
Mais le chemin est long jusqu’aux rayonnages, et les pièges à déjouer nombreux. Tantôt atout esthétique, tantôt support de protection, le packaging devra progresser étape par étape en remplissant toujours un cahier des charges précis. Que faut-il prendre en compte exactement ?
Optimiser ses performances par la gestion des risques
Tout au long de la chaîne de fabrication puis de distribution, la conception du bon packaging peut-être à la fois un moyen de :
- Limiter les déchets.
- Développer l’activité de sa marque.
- Générer des ventes régulières.
- Assurer des conditions de travail acceptables pour l’ensemble des collaborateurs.
- Respecter la législation en vigueur.
Une palettisation adéquate permet par exemple d’optimiser le chargement des camions, et ainsi de réduire l’espace de stockage nécessaire. De quoi limiter le nombre de trajets nécessaires et avec eux le coût et les ressources utilisées.
Quels risques lors de la palettisation de mon packaging ?
Deux problèmes particuliers peuvent se poser lors de la palettisation d’un packaging : le risque de vol et les intempéries.
En fonction du type de produit, du pays de destination et des canaux de distribution choisi, on optera pour les contenants adaptés aux conditions climatiques et les calages adaptés afin que les produits bougent le moins possible lors du transport.
Par calage, on pensera également au calage de protection comme les films bulles par exemple.
Les solutions
À l’heure actuelle, la palette Europe ou «EUR EPAL» aux dimensions normalisées de 800 mm de largeur par 1200 de longueur reste la plus utilisée.
On préférera les palettes en carton ou moulées bois, généralement plus faciles à manipuler. La palette bois, plus lourde, est toutefois un peu plus polyvalente.
Pour éviter les actes de malveillance, on envisagera également les caisses à fond automatique renforcé qui garantissent l’inviolabilité du chargement.
- La constitution de la palette : contrairement à ce que l’on serait tenté de faire au premier abord, les plus petits cartons devront être chargés au bas de la palette. Les plus volumineux seront placés sur le dessus. Le tout sera ensuite sécurisé avec du film étirable, un cerclage ou un film rétractable par exemple.
- L’expédition de la palette : Pour protéger notre colis des intempéries, on aura recours éventuellement à un absorbeur d’humidité, un sachet anti-corrosion ou un témoin de température. Une coiffe et des coussins stabilisateurs seront également utiles. Quant au film opaque, il assurera la confidentialité de votre envoi.
- L’adhésif et les étiquettes : L’adhésif garantit notamment que le colis n’a pas été ouvert. Son choix dépendra du poids de votre chargement. N’oubliez pas également l’ajout de quelques étiquettes qui pourront vous permettre de bénéficier d’un remboursement en cas de dommages lors du transport. « Attention fragile », « Dangereux », « Ne pas retourner »… Veillez à les choisir et à les placer soigneusement pour ne pas être jugé vous-même responsable.
- La sécurisation contre le vol : De nombreux dispositifs existent aujourd’hui. On pense à l’adhésif armé, la bande gommée qui rend l’arrachage difficile et visible. Le cerclage et la pochette opaque de sécurité également, sur laquelle apparaît l’indication « void fraud » en cas d’effraction.
Quels risques lors du stockage de mon packaging ?
Ici encore, les risques liés à votre packaging sont nombreux. Les emballages comme les calages représentent un volume important de stockage et peuvent peser lourd sur la trésorerie en plus de nécessiter une gestion complexe.
Au sein même de l’entrepôt, ce sont les incendies (tremblement de terre, substances inflammables…) et les inondations (phénomène naturel, rupture de canalisations…) que l’on cherchera à éviter. Pour certains secteurs ayant recours à des entrepôts frigorifiques, une coupure d’électricité pourra aussi avoir des conséquences dramatiques.
Attention également aux chutes engendrées par un mauvais éclairage de l’entrepôt ou un mauvais aménagement des éléments. En outre, une gestion défectueuse de votre espace de stockage pourra conduire certains packaging à être oubliés ou mal classés. De quoi favoriser leur détérioration.
Les solutions
Pour un stockage en toute sécurité, on tiendra à la fois compte des caractéristiques des produits entreposés mais aussi de leur quantité et du nombre de personnes qui auront accès à l’entrepôt. En plus d’un suivi rigoureux de l’état du stock, on veillera à éviter l’encombrement des voies d’accès.
Mais il est possible d’aller un peu plus loin.
- Les calages : Les calages en polystyrène ou le papier bulle traditionnel ont tendance à prendre de la place. Des calages à la demande sont en revanche proposés à partir de papier ou de rouleau de film plat.
- Les palettes emboîtables : En carton, en moulé bois ou en plastique, elles réduisent considérablement l’encombrement.
- La signalisation : La circulation au sein de l’entrepôt devra être facilitée. Les matières toxiques ou inflammables devront être clairement identifiées.
- La prévention des incendies : Portes coupe-feu, extincteurs, on mettra aussi en place des systèmes d’évacuation appropriés. L’installation électrique devra être suffisante mais adaptée et réduite au minimum nécessaire.
- Les rayonnages : On les préférera réalisés à partir de matériaux résistants mécaniquement et chimiquement. Suffisamment stables pour empêcher tout basculement, ils présenteront les produits de manière visible et accessible.
- Les produits incompatibles : Ils seront séparés les uns des autres pour éviter les émissions dangereuses ou les départs de feu. Les produits inflammables seront stockés dans un bâtiment isolé et correctement ventilé.
- La ventilation : Idéalement, la ventilation devra permettre un renouvellement d’air de 4 à 6 volumes par heure. Les températures devront en permanence être maintenues à des niveaux convenables.
Pour aller un peu plus loin dans la gestion des risques en termes de packaging, certaines entreprises ont désormais recours au flux tendu pour leur approvisionnement. Le principe ? Commander les justes quantités pour la semaine ou le mois. Pas de stockage ici, et généralement quelques économies à la clé.
Quels risques lors de la distribution de mon packaging ?
Le secteur de la grande distribution tout particulièrement est un secteur dynamique où les contraintes sont variées.
La protection contre les chocs ? C’est fait. Vous avez veillé à choisir des caisses ou des étuis de taille adaptée, calés convenablement avec un peu de mousse préformée ou autre.
Le risque d’écrasement ? Vous y avez aussi pensé. Vous avez tenu compte de la compression verticale et de la résistance à la perforation dans votre palettisation.
Au-delà des risques physiques et parfois psychologiques liés au travail en lui-même, il faudra tenir compte du respect de l’intégrité du produit contenu dans le packaging. Mais également de l’utilisation qui on sera faite.
Les risques liés à la distribution de votre packaging concerneront plutôt sa résistance et sa clarté d’utilisation qui permettra d’éviter les accidents domestiques.
D’autre part, il faut savoir que beaucoup d’entreprises travaillant avec la grande distribution se limitent à un portefeuille client très réduit. De quoi créer des situations de dépendance potentiellement préjudiciables au moindre coup dur.
L’homme et sa sécurité doivent constituer la première préoccupation de tout aventure technologique.
Albert Einstein.
Les solutions
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La gestion du portefeuille client : Il sera important d’essayer de diversifier un minimum sa base client. Sachez également en permanence quel contrat vous rapporte les plus gros chiffres d’affaires.
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Stocks et fonds de roulement : On appelle «fond de roulement» le besoin en trésorerie d’une entreprise, que ce soit pour se développer ou pour régler ses fournisseurs. Pensez à gérer vos stocks de manière adaptée afin de maintenir une situation financière stable. À noter que la grande distribution ou le dépôt-vente comptent parmi les canaux de distribution les plus gourmands en trésorerie.
- La prévention des accidents domestiques : Les accidents domestiques peuvent toucher toutes les catégories de la population. Ce sont toutefois les enfants en bas âge qui y sont particulièrement vulnérables. Parce que la vigilance du consommateur ne suffit pas, c’est au packaging lui-même de prévenir ces risques. Emballage renforcé pour éviter les fuites de produits dangereux (lessive, produits nettoyants…) avec des soudures larges, des matières hermétiques ou des sachets à soufflet. Optimisation des fermetures avec des bouchons de type CRC ou des dispositifs difficiles à ouvrir.
Les informations communiquées via le packaging restant évidemment indispensable. Un produit dangereux devra notamment comporter le pictogramme adapté, ainsi que l’identité du fournisseur et des conseils d’utilisation. Une indication tactile particulière renseignera également les personnes malvoyantes.
Dernier point, le règlement CLP précise que les produits chimiques ne doivent en aucun cas être emballées de manière à attirer la curiosité des enfants. Ou à induire le consommateur en erreur. En d’autres termes, votre processus design ne sera pas le même selon que vous travaillerez pour des produits de lavage ou des cosmétiques.
De quoi encourager une consommation plus saine et plus sécurisé. Les équipes MonPackaging se tiennent pas votre disposition pour vous aider à combiner packaging et risques associés en toute tranquillité !